Routes: des experts préconisent une baisse de la vitesse à 80 km/h

Comment passer sous la barre des 2.000 morts sur les routes d'ici 2020 ? En ciblant l'alcool et les obstacles au bord des voies, mais surtout en réduisant la vitesse de 90 à 80 km/h, répondent des experts dans un rapport dont l'AFP a pris connaissance samedi.

Ce rapport -confidentiel- avait été commandé en février par le député socialiste du Bas-Rhin Armand Jung, président du Conseil national de la sécurité routière (CNSR), instance chargée de faire des recommandations en matière de sécurité routière.

Quinze chercheurs et professionnels du secteur, réunis en "Comité des experts du CNSR", ont rendu leur copie le 30 septembre.

En 2012, 3.653 personnes ont perdu la vie sur les routes de France.

Les experts partent du principe que les mesures passées de sécurité routière, comme le contrôle sanction automatisé (CSA), continueront à produire leurs effets dans les années à venir. Ils évaluent à 2.800 le nombre de tués d'ici à 2020 "si rien de nouveau se produit".

Selon eux, la réduction de la vitesse maximale autorisée à 80 km/h sur "les routes bidirectionnelles" nationales, départementales et communales où elle est limitée à 90 km/h constitue la mesure "la plus efficace pour réduire la mortalité".

Elle permettrait de sauver 450 vies chaque année si elle s'appliquait sur l'ensemble du réseau concerné, et au moins 200 vies si elle n'était mise en place que dans les zones les plus dangereuses, est-il précisé dans le rapport.

"Un redéploiement et une intensification des contrôles de vitesse" devraient être mis en place sur ces infrastructures, préconisent les experts.

Selon leurs estimations, environ un millier de personnes meurent chaque année sur les routes actuellement limitées à 90 km/h, hors agglomération.

" Je reste convaincu que c'est en baissant davantage la vitesse sur les routes, et notamment les routes secondaires, que nous aurons une baisse de la mortalité", avait déclaré le ministre de l'Intérieur Manuel Valls, lors de la dernière séance plénière du CNSR, en juin.

"Si demain, il faut des mesures dans ce sens, je n'hésiterai pas à les prendre", avait-il ajouté.

Ethylotests anti-démarrage

Les experts du CNSR proposent également d'éliminer les obstacles au bord des routes (arbres, murs, poteaux ou fossés), impliqués dans 1.370 décès en 2012, ou au moins de les isoler, par exemple via des glissières de protection.

Une telle mesure, si elle était mise en oeuvre en priorité sur les routes secondaires supportant le plus gros trafic, permettrait selon eux de sauver "entre 120 et 270 vies". Ils recommandent pour la financer d'utiliser les recettes du CSA.

Il suggèrent par ailleurs de lutter contre l'alcool au volant, notamment en réfléchissant à la mise en place d'éthylotests anti-démarrage (EAD) dans certains cas.

Les EAD pourraient ainsi être proposés aux jeunes conducteurs, contre une réduction de leur prime d'assurance, mais aussi comme alternative aux sanctions pénales traditionnelles chez les personnes contrôlées avec plus 0,8 g/l et chez les multi-récidivistes.

En 2012, 839 accidents mortels se sont produits alors qu'au moins un des conducteurs présentait un taux d'alcool supérieur au taux légal, rappellent les experts.

Enfin, ils invitent à renforcer le "management de la sécurité routière", via une réorganisation du processus de décision politique en la matière, une communication "plus réactive et pertinente" ou encore le développement du CSA.

Ces propositions doivent donner une orientation aux 51 membres du CNSR avant leur prochaine séance plénière le 29 novembre. Mais d'autres thèmes, comme les troubles de l'attention, les boites noires ou la baisse du seuil réglementaire de l?alcoolémie devraient aussi être évoqués à cette occasion.

"Au-delà des mesures à l'évidence efficaces, mais totalement inapplicables, ou des mesures quantitativement peu efficaces, nous avons ici écarté des mesures certes efficaces, mais trop tardivement", soulignent les experts dans leurs conclusions.

Je viens de voir ça Get cancer au gouvernement !!!!

j ai jamais compris les politiques de sécurité routière... Je pense, mais je suis loin d'être ministre, qu 'il faudrait s’intéresser de plus près à l'accidentologie plutôt qu'au nombre de morts. Les arbres, murs, poteaux sont peu être impliqués dans les accidents mortels mais sont presque jamais déclencheurs d'accidents ! Perso, j'ai jamais vu un arbre traverser une route sauf par vent extrême...

Limitation à 80 km/h. Bientôt en test



Va-t-on devoir lever le pied sur les routes ? Manuels Valls a, en tout cas, embrayé sur le sujet, ce mardi, en affirmant, sur BFMTV, qu'« il faut expérimenter la vitesse à 80 km/h » sur le réseau secondaire, et ce, dès 2014.


Objectif : moins de 2.000 morts par an. Au lendemain de l'annonce d'une baisse record du nombre de tués sur les routes - moins 11 % en 2013 -, le ministre de l'Intérieur, invité, hier matin, de Jean-Jacques Bourdin sur BFM-TV, a donc enfoncé le clou. « Tous les moyens » sont, à son sens, utiles pour atteindre l'objectif des moins de 2.000 morts sur les routes d'ici à 2020, et le « levier » d'une vitesse moins élevée en fait partie.


Des départements tests. Le périphérique parisien est déjà passé, début janvier, d'une vitesse maximale de 90 à 80 km/h. Le réseau secondaire pourrait bientôt lui emboîter le pas. D'abord de façon expérimentale. Le ministre a affirmé vouloir tester la limitation des routes à 80 km/h dans « quelques départements » témoins, sans dire lesquels. « Quand ? », lui a demandé le journaliste. « J'espère à partir de cette année », a répondu Manuel Valls, indiquant qu'il « attendait les propositions » du Conseil national de la sécurité routière sur ce sujet (CNSR).


Les experts unanimes. Manuel Valls, qui, l'été dernier déjà, avait jugé l'abaissement de la vitesse « inéluctable », peut s'appuyer sur au moins deux rapports. Celui rendu, le 30 septembre, par le comité d'experts du CNSR, pour qui la réduction de la vitesse maximale autorisée à 80 km/h sur « les routes bidirectionnelles » (nationales, départementales et communales) permettrait de sauver 450 vies chaque année si elle s'appliquait à l'ensemble du réseau concerné, et au moins 200 vies si elle n'était mise en place que dans les zones les plus dangereuses.
Autre document de référence, celui remis au gouvernement l'été dernier par les acteurs du débat national sur la transition énergétique. Lesquels allaient plus loin en préconisant de réduire la vitesse sur les routes (de 90 à 80 km/h), mais aussi sur les autoroutes (de 130 à 120, voire 110 km/h) et en ville (de 50 à 30 km/h), ce qui aurait le triple avantage de diminuer la force du choc en cas d'accident, de baisser la consommation de carburant et de limiter la pollution.


Quid des autoroutes ? Manuel Valls n'a évoqué hier que le réseau secondaire. Il n'a pas parlé des autoroutes, mais Frédéric Cuvillier, ministre des Transports, l'avait fait, le 10 janvier sur RTL, en déclarant que la vitesse maximale n'avait pas vocation à être revue à la baisse sur le réseau autoroutier car, avait-il justifié, « les autoroutes ont moins de difficultés » que le périphérique parisien.


Une « décision liberticide » selon 40 millions d'automobilistes. L'association s'étonne d'une annonce qui anticipe les recommandations du CNSR et satisfait « quelques lobbies anti-voitures ». Elle soutient que la France ne peut pas rouler « à contre-courant » de ses voisins. L'Angleterre (60 miles, soit 97 km/h sur les axes secondaires) et l'Allemagne (100 km/h) connaissent moins d'accidents mortels que l'Hexagone.


La « juste vitesse ». L'Automobile Club Association (Aca), organisation de défense des automobilistes, réclame, quant à elle, la mise en place d'un audit indépendant. Elle souhaite que toute expérimentation se fasse dans le cadre de la « juste vitesse », autrement dit que les limitations de vitesse soient fonction de la dangerosité des routes (tracé, état...).

Nous voilà bien avec ça on aura plus qu a rester en première ou deux

Ouai ces trop abuser

Peut être pas quand même, mais c'est vrai qu'il ni aura plus cas faire encore plus attention ...

Bonjour les points en moins et les amendes sinon